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EXTENSION - RÉHABILITATION DE LA MJC DE CHAMBÉRY Cetec structures, Nicolas fluides, Forgue économiste ville de Chambéry maître d'ouvrage 2006 - 2010 Chambéry, Savoie 851 m² SHON extension + 2396 m² SHON 2,25 M€ HT salles associatives, salles d’apprentissage, salles de spectacles |
La MJC inaugurée dans les années 1960 par André Malraux avait besoin d'être agrandie et rénovée. L'extension prolonge le bâtiment d'origine jusqu'au quai de le Leysse en lui offrant la façade urbaine qui lui faisait défaut. Cette façade faite d'un seul pan d'inox poli-miroir et percée d'une seule fenêtre, forme un tympan tendu à l'alignement urbain qui met en scène la rue en mouvement et ses façades immobiles. Il a fallu grossir le gabarit enveloppe hérité du programme, augmenter son importance pour amener l'extension au contact du quai en poursuivant l'épannelage du volume d'origine. Ce gonflement s'est fait en évidant l'intérieur par des terrasses-patios selon un procédé classique qui retourne et intériorise le plan autour de cour ou d'atrium à la manière des nombreux hôtels particuliers et palazzi construits en centre urbain dense. La célèbre Casa del Fascio à Côme de l'architecte Giuseppe Terragni est un bel exemple de ce gonflement par la profondeur du plan. La claire-voie à laniérage vertical des façades latérales et le caillebotis métallique ajouré de trémies circulaires des terrasses-patios règlent l'intimité des vues vis-à-vis des bâtiments voisins et les apports solaires et témoignent de la profondeur du bâtiment. La légèreté du dispositif d'enveloppe et des planchers, leur perméabilité et leur réactivité à la lumière confèrent à l'ouvrage un caractère textile. Dedans et par contraste, le béton omniprésent confère permanence et stabilité aux espaces intérieurs. Il constitue la matrice de l'ouvrage, investissant voiles, murs, cloisons, dalles, escaliers sans différencier structure et partition de l'espace. Sa masse seule assure l'isolement acoustique requis entre salles d'activités. Tous les équipements nécessaires au bon usage des locaux - portes de distribution, pièges à sons, fluides, éclairage, signalétique - s'insèrent distinctement dans cette matrice : en applique détachés, jamais irréversibles. La carénage métallique des façades et de la toiture protège, isole et enveloppe la matrice béton sans discontinuité ni pont, à la façon d'un thermos.
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> images 1-3,4,7 © Emmanuelle Blanc, images 5,6 © Philippe Guyard, image 8-14 © Philippe Ruault |