choses! Car vous avez été tous deux vaillants et doux; En l’honneur de Coblentz et des rois, vous contiez Colomb aux fers criait: -- Tout est bien. Mais pas plus que les morts! Sont le comble éclatant de la grandeur sereine. Ayant la vision de Dieu sous sa paupière. Sur le haut d'une armoire, un livre inaccessible. ô concorde entre les citoyens! L'azur. Je me rappelle encor de quel accent ma mère O vous l'âme profonde! Et le désert, les bois, l'onde aux vastes rivages, Et qui sert au soleil de vase baptismal, La douleur dans la vie et le drame dans l'art, Ma pensée et ma tête en vos rêves confites. Malheurs de l'un par l'autre avec joie adoptés, Ils ressemblent à l'aube, ils ont la force douce, Imite dans son coeur l'allongement de l'ombre! Falstaff se range ? Aux arbres du chemin, parmi les feuilles jaunes, Et tant de contre-sens entre le sort et l'âme Toute cette forêt dont la senteur m'enivre, Demain; mai tourne bride et plante là l'hiver; semez le grain à l'aventure! Les fers et les carcans le font plus lumineux! Ébranlait sur mon font le beffroi de Bruxelles. A l'exécution pour la rendre plus vile, Qui défait de sa tête, où le rayon descend, -- « Le poëte s’en va dans les champs… » 21. Son livre ouvert devant le soleil, et son âme — Et, grand Dieu ! Jane Gray, bouche ouverte ainsi qu'une corolle, J’ai vu partout grandeur, vie, amour, liberté ; les deux voleurs sont deux rayons du Christ! Jusqu'à l'heure où l'on voit apparaître et rêver Quand, plein d’illusions, crédule, simple, en somme, Les siècles devant eux poussent, désespérés, Près des flots, j'ai marqué la place de ma tombe; Pas grande ambition, et, pourvu que j'atteigne Vous viendrez, n'est-ce pas, vous nicher dans mon toit?» Harangant à mi-corps dans l'hydre qui l'avale. De vous pour mon enfant! Où la brise baisait les arbres frémissants, -- Je suis triste, et je marche au bord des flots profonds, Les Contemplations : résumé Livre premier (29 poèmes). La terre luit; la nue est de l'encens qui fume; Quand je dis: «La douleur est-elle un mal?» Zénon Le vrai boitant ; l’erreur haute de cent coudées ; bien ! Et de l'éternité formidable des cieux. ma mère rayonnait. Car ta mère en est le sourire, VI. Il répondit: -- Je viens prendre ton âme. Tu rentras dans ton oeuvre éclatante, innombrable, Enfin, j'ai fait la guerre à la Grève homicide, Esclave; et j'ai voulu l'affranchir à son tour, Petite, moi qui suis l'immense?». L'être mystérieux qu'un vent fatal emporte, Ce bruit sourd, c'est le glas. Oui, l’homme sur la terre est un ange à l’essai ; Alors, tremblant, sentant chanceler mes genoux, Murmurer: -- Regardez ce colosse! Du sombre aigle Amérique, et l'homme que Dieu mène, L’immense renégat d’Hier, marquis, se nomme Il gonfle son vieux flot, souffle son vieil orage, parole! 20. Qu’oiseau dans le passé comme en un filet pris, Splendide, il s'évada de leurs cachots funèbres, -- Ne crains pas de mourir. Qu'en as-tu fait, rocher, et qu'as-tu fait des roses? C'est le vôtre, et j'entends une voix, c'est la vôtre, Vis, bête; vis, caillou; vis, homme; vis, buisson; Un arbre, de sa branche où brillait une goutte, Leur gouffre est effrayant, mais pas plus que le mien. «Ah çà! Je me rappelle encor de quel accent ma mère Jetant mille baisers à leurs mille couleurs, Oh! Le Panthéon brillait comme une vision. Qu'il dorme, voyant l'aube à travers sa paupière! Je prends Froissard, Montluc, Tacite, quelque histoire, On brise pour passer: toute la multitude L'oiseau, le lys, l'eau vive et la nuit qui tombait. O baisers d'une mère! Et les nuages noirs qui vont silencieux; Jouaient à la charade avec le sphinx énorme. Sur le roc, sur la vague et sur l'écume blanche, -- Qu'avez-vous donc, lui dis-je, entre vos doigts divins? Lui, la fille au tombeau, toi, le père à l'exil! Océans faits des pleurs de tout le genre humain. Mourant plein de clarté, d'aube, de firmament, Vous aviez de l’esprit, marquis. — Vous ne saviez pas trop au fond ce que c'était; Ce lion dont l'oeil met en fuite le chacal, Et je ferai venir du marbre de Carrare. Jeune, vous aviez eu, vous, toute la noblesse, Puisque nous sommes là causant entre deux portes. La rumeur des vivants s'éteint diminuée. Parce que j'ai vagi des chants de royauté, Lui dis-je. « -- Fils, dit-il doucement, allez en plaindre un autre. Devant la cheminée.» Il s'approcha du feu. Caton était joyeux et Dante était tranquille. Qu’heureux, triste, applaudi, chassé, vaincu, vainqueur, Est-ce ma faute, à moi, si l’azur éternel Mais veut le bien, le vrai, le beau, le grand, le juste. Trouvant la chute belle et le malheur propice, Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. Sans cesse sur ses pas, reveut, reprend, retient, Ah! Qui se levaient là-bas dans la douceur suprême Tous les cailloux jetés à toutes les idées. Et jetant aux dédains, au deuil, à la vermine, Vous me faisiez parfois réciter ma grammaire ; Quand le harem est prince et l’échafaud ministre ; Les songeurs attendris promèneront leurs yeux Tu graves au fronton sévère de ton oeuvre l'ardent tocsin qui râle, Ton frère dort couché dans le sépulcre noir; La vie est une cour d’assises ; on amène -- Eh bien, me dites-vous, après? Suis-je à toujours rivé dans l'imbécillité? Dans l’aube, dans la nuit, l’œil de ma mère morte ! Tourner le Bas-Empire avec le Moyen Age, Sortait de son écaille; il tâchait de me mordre; Je vous invite à écouter Écrit en 1855, un poème des Contemplations, En marche, de Victor Hugo. Puis vous deveniez triste et morne; et, murmurant: Les derniers rois l'ont su quand ils s'en sont allés. Sans pain; et je me mis à plaindre ce pauvre homme. A ceux qui n'ont pas peur des vaincus de l'histoire — à la vérité : Va-t’en, dévergondée ! Jamais je n’outrageai la proscription sainte. Vous emboîtiez le pas derrière Talleyrand ; Avec ces vers, Hugo trouve un espace capable d'accueillir le souvenir de sa fille morte en 1843. C'est le vaincu Rayon, le damné Météore! Le passé ne veut pas s’en aller. Et du soir qui tombait des collines prochaines? Esclave ; et j’ai voulu l’affranchir à son tour, Marine-Terrace, juin 1855. Vous pouvez aussi écouter Écrit en 1855, post-scriptum après neuf ans. Que le sort, geôlier triste, au fond de l'exil pousse! Une brume couvrait l’horizon ; maintenant, Voici le clair midi qui surgit rayonnant ; Le brouillard se dissout en perles sur les … Cache ta gorge impure et ta laideur cynique, Pleure, tonne, tempête, éclate, hurle, mord. battait des mains à votre apostasie. Et, tandis qu'abritant quelque yole furtive, Au dedans de moi le soir tombe. et le silence au seuil de la maison! Autrefois (1830-1843) LIVRE PREMIER : AURORE. Courbé comme celui qui songe. Elle semblait porter de radieuses gerbes; Les Grâces vous ayant nourri dans leur alcôve ; Un vaste emportement d'aimer, dans l'herbe verte, Les contemplations – Livre cinquième : En marche ; Structure de Pauca Meae “pauca meae” fait deja partie d’une structure, car c’est un... Sene. La haine ? Et fête dans la ville! Marine-Terrace, août 1855. parce que ma mère, en Vendée, autrefois, Recevez le soupir du soir vague et sonore, infamie! J'ai vu, dans cette obscure et morne transparence, Pleurait de toutes parts autour du Golgotha. Et que j'ai fort mal lu, d'abord, l'ère où nous sommes, Il a levé la tête un jour hors des décombres, Voyant dans ta mémoire, ainsi qu'une ombre vaine, Car ce quatre-vingt-treize où vous avez frémi, Abel était l'aîné, j'étais le plus petit. On peut être appelé renégat de deux sortes : Paris, juin 1846. Que ce désir, croissant à chaque pas qu'il fait, Tes chants, ton avenir que l'absence interrompt, Vous avez erré dans les nues, Là, sur ce tas de paille, et dans ce coin étroit! Ma mère Ce vieillard, près d'un âtre où séchaient Télécharger (clic droit "enregistrer sous") Lien Torrent Peer to peer Signaler une erreur Commentaires . Et tous ces voeux profonds, de moi pour votre père, Sur l'homme, jeune ou vieux, harmonie ou souffrance, Le fer dit que le sang qui jaillit, se révolte. La bénédiction de tout le genre humain, Comme la mer creusant les golfes de Calabre, Ou bien tu t’accoudais à table, buvant sec Victor Hugo, Paris, 1846.). Le foyer réchauffant, Je vis l’espace large et pur qui nous réclame ; Pour faire le fumier plus haut que le Caucase. De même que parfois Vous êtes aujourd'hui, monsieur, en démagogie Bonjour, Épiménide. Jamais je ne refuse, alors que le soir tombe, Les yeux en pleurs, tu me demandes Elle était fiancée à l'hymen inconnu. Que les grands paysans m’ont caché les grands hommes, Depuis dix-huit cents ans, dans l'ombre qui l'écoute; Froids, livides, hagards, ils regardaient, courbés, Ici, le bruit du gouffre est tout ce qu'on entend; —. Ce que l'homme ici-bas peut avoir de plus pur, L'église et son clocher, le Louvre et son beffroi; Acceptés pour garder la grandeur du dedans. Sortir deux grands vieillards, nus, sinistres, augustes. Marchons à la clarté qui sort de cette pierre. La poésie est près de toi. Les Contemplations - Victor Hugo Retour au menu: Livre V - En marche. Vous pouvez aussi écouter Écrit en 1855, post-scriptum après neuf ans. Le soleil est le fruit de ces branches funèbres Ni perdu la bonté vis-à-vis l'un de l'autre, Aux glaives, aux carcans, aux chemises de soufre; Jamais je n'outrageai la proscription sainte. pouvaient-ils réussir, Leur visage riant comme un masque est tombé, Raison, justice, espoir, vertu, foi, vérité, Chacun de tes rayons tient un homme en ses noeuds. Demain ; mai tourne bride et plante là l’hiver ; amour! D'autres sont La loi qui nous froissa, l’abus dont nous rougîmes, De l'ombre que faisait le passage des dieux? Je n'en sais rien; les mers sont grandes; -- Adieu! j’étais la roue et vous étiez l’essieu. « Montespan et Marly, Maintenon et Saint-Cyr ! Halte en marchant. Sans parfumer son nom de prière et d'amour. Emporté dans l'orage avec les deux oiseaux. Que tout s'épanouisse en sourire vermeil! Sur ce pauvre petit nommé Louis dix-sept ; Que ta mère au front gris soit ma soeur vénérable! Avec les trois enfants qui nous restent, trésor que ç'ait toujours été où allez-vous ?… », (Le marquis de C. d’E. Ce sont eux qui nous font les élus que nous sommes. Quoique les vieux abus n’eussent rien qui vous blesse, Louis onze et Tristan, Louis quinze et Lebel ; La source tombait du rocher…. les herbes, Ta mère, assise sur ta fosse, C'est beau de suivre un exilé! Malgré menins et majordomes, Le meurtre, le sanglot, la faim, le hurlement, Et la mère, qui râle au bas de la croix sombre, Avant quatre-vingt-neuf, galant incendiaire, Je lui criai: -Venez vous réchauffer un peu. Robespierre à l'oeil froid, Danton aux cris superbes; Paris, les seuils sacrés, et la Seine qui coule, Les êtres les plus purs et les meilleurs en fuite? Parce que j'ai pleuré, -- J'en pleure encor, qui sait? Le même front est là, pensif, avec de l’ombre, Heureux, la plaie au sein, la joie au coeur; les uns En Marche Les Contemplations Dossier victor hugo. -- Puis, dans les vents, dans les flots, dans les larmes, Qui l'aidez à traîner son boulet dans ces bagnes, Comme on arrête un gueux volant sur le chemin, C'est de choisir l'affront. Les passants, éclatant en strophes, en refrain, ô mère! O chers êtres! Je vis l'espace large et pur qui nous réclame; Vous souvient-il des chênes Ta robe était d'azur et ton oeil de lumière; Au sein de la nature, immense tourbillon, Pour la rendre en rayons à nos regards en pleurs, Multiple, éblouissante, heureuse, où le jour luit; -- Quand partout le supplice à la fois se consomme, Je bégayais, songeur naïf, mes premiers vers, Hameau, ruisseau, forêt, tout chante. Il bouge!» « Pourquoi regardes-tu par-dessus la muraille ? Mêlent avec leur main monstrueuse et servile J'entrai; le vieux soupait d'un peu d'eau, d'une pomme; L’azur. Il n'a brillé qu'un jour, ce beau front ingénu. Au collet, et j’ai dit : Pourquoi le fiel, l’envie, Causaient; je contemplais tous ces hauts monuments douleur! prés, emplissez-vous Que notre vie arrive à la difformité, Reprend son bâton et s'en va. Car j’aperçois toujours, conseil lointain, lumière, J'étais jadis, comme aujourd'hui, Qui sema ne veut pas accepter la récolte, Que dans ce temps lugubre où le genre humain noir, Quand sur nous il entasse outrage, rire, blâme, Ses entrailles, ses jours et ses nuits, sa sueur, Oh! Mais Longwood et Goritz* m'en sont témoins tous deux, L'adieu mystérieux que me jette un ami. Elle me disait vous, et je lui disais tu. crie: A mort! à jamais force, puissance et gloire! Songe et la sent frémir sous son genou débile. Verse à flots la rosée et le jour, vous disiez: Huss, me voyant pleurer, m'a dit: -- Est-ce d'envie? Dont le vent est la plume et la nuit le registre, Me dire qu'en baissant la voix et qu'à demi Vous disait : « Bonjour. Ce que Dieu nous donne, il nous l'ôte, Vos dogmes, vos aïeux, vos dieux, votre flanelle, Oui, c'est une heure solennelle! Marine-Terrace, juillet 1855. Avec la royauté des querelles d'amants; Dévouement, sacrifice, austères voluptés, Quand le proscrit saignant se tourne, âme meurtrie A jamais! Être un supplicié du gouffre illimité, Je leur ai demandé: «Mais qui donc êtes-vous?» Fuir l'éblouissement du jour et de la plaine, Sans autre mouvement de vie extérieure C’est la faute au soleil et non à la prunelle. L'azur frissonne; l'eau palpite; et les rumeurs Aux éternels azurs! Tient la création au regard de statue ; Pour être au fond du gouffre appelé renégat! Caton de chair humaine engraissant la murène; Je le sens près de moi dans le nid, dans l'essaim, Aux souffles effrénés de l'onde et de la grêle; Je ne demande à Dieu rien de trop, car je n'ai Et, toujours plus charmés, le soir nous le relûmes. Quelque histoire de loups, de peuples châtiés, Aujourd’hui, mon front sombre,